Maladies des tiges

Tout savoir sur les ennemis des tiges

Parties vitales de la plante, la tige, les rameaux ou le tronc sont rarement malades. Mais quand un insecte ou un champignon les parasite, il s’ensuit de graves affections, difficiles à soigner avec efficacité.

Buprestes

Ces jolis insectes coléoptères aux couleurs métallisées sont de redoutables ravageurs. Les larves sont blanches et de couleur aplatie.

Les branches se dessèchent subitement et brunissent. Juste sous l’écorce, une galerie sinueuse de 2 à 3 mm de large garnie de sciure est occupée par la larve.

Les attaques sont plus marquées en été par temps chaud.

Les thuyas plicata ‘atrovirens’ sont ravagés par un bupreste (Palmar festiva) les chamaecyparis et les junipérius sont aussi sensibles. Certains chênes sont attaqués par un autre bupreste dont les dégâts sont similaires.

Les attaques de bupreste sont très graves sur les conifères et particulièrement sur les thuyas.

C’est dans les haies que les attaques sont le plus spectaculaires.

Il faut éviter de planter des haies de thuyas plicata « Atrovirens » dans les régions infestées. Dés qu’un dessèchement survient, la branche doit être coupée car cela permet de piéger la larve dans sa galerie.

Capricornes

Facilement reconnaissable à leur corps allongé et leurs très longues antennes, les capricornes occasionnent des dégâts sur les arbres du jardin.

Des dessèchements de branches peuvent survenir, mais le plus souvent les capricornes sont décelés  par des amas de sciure au pied des arbres ou des gros trous dans l’écorce. Certaines espèces attaquent aussi les charpentes.

Le printemps et l’été.

Les chênes, les peupliers, les noisetiers, les saules et l’eucalyptus ont chacun à subir les attaques d’espèces différentes de capricorne dont la biologie est toutefois très voisine.

Très dommageables sur les vieux chênes qui peuvent en mourir, les attaques de capricorne sont souvent localisées sur les autres arbres.

Le capricorne du chêne ne s’installe que sur des arbres affaiblis.

Il faut stimuler la vigueur des arbres (fertilisation, arrosage, amendement organique) afin de renforcer leurs défenses naturelles. Les branches desséchées sont coupées.

Chancres

Ces redoutables maladies sont occasionnées par des champignons qui parasitent le bois vivant. La maladie du corail, le chancre cortical du cyprès fait aussi partie de ces affections.

Des branches ou des rameaux se dessèchent. L’écorce se craquelle, des bourrelets se forment, des petites ponctuations colorées peuvent apparaître. Sur les conifères de la résine s’écoule.

Châtaignier, érable, marronnier, albizzia, sophora, cyprès de Leyland, pin noir, séquoia, pommier, etc.

Très difficile à soigner, ces maladies peuvent entraîner la mort de l’arbre ou de l’arbuste.

Les blessures favorisent la pénétration des champignons dans le bois vivant.

Les rameaux porteurs de chancres sont à supprimer. Il est recommandé de tailler les arbres sensibles à ces maladies en l’absence de pluie.

Criocères

Ces jolis insectes adultes aux couleurs vives donnent naissance à des larves particulièrement voraces. Il en existe plusieurs espèces.

Les feuilles puis les tiges et les fleurs sont entièrement dévorées par des larves.

Au cours du printemps.

Le lis et les asperges sont les plantes le plus fréquemment envahies.

Les plantes peuvent être détruites.

Les lis blancs sont particulièrement attractifs pour les criocères.

Les adultes facilement visibles peuvent être récoltés à la main et détruits.

Feu bactérien

Occasionnée par la bactérie (ERWINIA-AMYLOVORE) cette maladie est redoutable. Heureusement elle ne s’installe que sur quelques espèces.

Des l’apparition des premières chaleurs, des rameaux ou de jeunes pousses se dessèchent brutalement. La tige ou le bois prend une teinte noire, huileuse. La plante paraît brûlée.

Fin du printemps et l’été.

Seules certaines rosacées peuvent être contaminées: aubépine, cognassiers, du Japon, cotonéaster, pommier, poirier, pyracantha.

Le feu bactérien est extrêmement dangereux car la maladie est encore incurable.

La pluie, le vent, les insectes, la taille disséminent la maladie.

Les branches et les rameaux desséchés doivent être coupés au plus vite. Les arbres et les arbustes les plus atteints sont supprimés et brûlés. Désinfectez les outils de taille à l’alcool à brûler. Lors des plantations, il faut privilégier les variétés résistantes quand elles existent.

Flétrissement

Cette maladie cryptogamique, due à un champignon du genre (ASSOCHYTA) provoque aussi des tâches noires sur d’autres plantes.

La plante flétrit brutalement sans aucun signe avant coureur et se dessèche.

Pendant la végétation.

Surtout les clématites jackmanü et clématites montana mais aussi l’hortensia, le lilas, le pin, le chrysanthème…

La maladie est heureusement localisée à une ou deux branches rarement plus.

Humidité et sol compact.

Coupez les pousses flétries et mastiquez bien les plaies lors de la taille.

Fonte des semis et des boutures

Ces maladies au développement, fulgurant ne s’intéressent qu’aux toutes jeunes plantes. De nombreux champignons provoquent les mêmes affections (phytophora, pythium, botrytis…).

Attaquée au niveau du collet, la jeune plantule s’effondre subitement. Sur les boutures affectées, la base de la tige devient noire.

Dans les premières semaines qui suivent le semis ou le bouturage.

Aucun végétal n’est épargné.

Des terrines entières peuvent être détruites. La progression de la maladie est très rapide.

Les basses températures et la présence d’eau stagnante au pied des plantes.

Les terrines et les outils utilisés pour le rempotage doivent être désinfectés. Il est recommandé d’employer un terreau léger.

Gomme

Très fréquents sur certains arbres, les écoulements de gomme sont en fait une réaction de défense du végétal face à une agression. Les épanchements de résine sur les conifères sont comparables.

De petites mouchetures, des tortillons ou des ’poches’ de gomme sont possibles. Ils proviennent tous de fissures ou de blessures apparues dans le bois (tentative de pénétration d’un insecte ou d’un champignon, éclatement de l’écorce….).

Toute l’année

Tous les prunus sont sujets à la gommose, car ils fabriquent naturellement cette substance dans leurs tissus. Sur les vieux cerisiers, les écoulements de gomme sont très fréquents.

La gomme n’est pas dangereuse, elle protège la plante. Un fort écoulement l’épuise.

La gomme s’écoule le plus souvent au niveau d’une fourche.

Sur les jeunes cerisiers, il faut éviter d’avoir un très grand nombre de branches charpentières insérées au même niveau. Cela provoque des fissures dans l’écorce, propice aux écoulements de gomme.

Lapins

Ces mammifères rongeurs, souvent appréciés pour leur aspect cocasse, se révèlent être de grands nuisibles dans les jardins, en raison de leur pullulation rapide.

Les lapins mangent les feuilles, les pousses, les tiges et même l’écorce de certains arbres ou arbustes, les plantes à massifs ou potagères peuvent être entièrement détruites.

C’est durant l’hiver rigoureux ou au début du printemps que les dégâts les plus importants ont lieu.

Pratiquement toutes les plantes herbacées peuvent être grignotées, les pommiers, les cerisiers, ainsi que les conifères ont une écorce très sensible à l’attaque de ces rongeurs.

Certaines années, les dégâts sont considérable surtout dans les jeunes plantations.

Une population de lapins trop, importante, vu l’absence de prédateurs et de faibles disponibilités alimentaires permettent d’expliquer l’ampleur des dégâts de certaines années.

La meilleure solution est de clôturer le jardin ou le carré de potager. Des manchons de protection peuvent être disposés autour des arbres lors de leur plantation.

Mousse et lichens

Aux expositions ombragées et dans les zones humides, les arbres se voient souvent envahis par la mousse et les lichens.

Végétaux primitifs, ils réalisent leur propre photosynthèse, et ne se comportent pas en parasite.

Ces organismes appelés des épiphytes ne nuisent pas à l’arbre, ils l’utilisent simplement comme un support.

Il arrive cependant que certains insectes réfugiés sous les mousses et les lichens soient épargnés par les traitements. Il est donc recommandé de les éliminer. Mais si vous soignez bien vos plantes, la destruction des mousses ne se justifie pas.

Scolytes

Ces coléoptères de petite taille’ de 3 à 10 mm’ Sont des insectes foreurs. Les larves se développent sous les écorces ou elles creusent des galeries très ramifiées d’aspect caractéristique.

Les branches ou les rameaux se dessèchent. A leur base ou sur leur écorce, de nombreux petits trous apparaissent d’où s’échappe une sciure fine, signe de la présence des insectes.

Le printemps et l’été.

Tous les arbres et arbustes.

Les parties atteintes ne peuvent pas être soignées. Si les scolytes envahissent le tronc d’un arbre, il est presque toujours condamné.

Seuls les arbres ou les arbustes affaiblis sont attaqués. Les scolytes sont des parasites de faiblesse ou de vieillesse.

Les branches atteintes doivent être coupées au niveau des parties saines et brûlées rapidement. Il faut stimuler la vigueur du végétal par des mesures culturales appropriées (arrosage, fertilisation, amélioration du sol….).

Aucun traitement ne se justifie.

Teignes

Ces larves de petits papillons sont réputées pour leur voracité. Souvent en groupe, la teigne du poireau s’attaque aux feuilles et à la tige.

Le « ver du poireau » vit en mineuse dans les feuilles. Ces dernières se perforent, se décolorent puis se dessèchent. Quant la larve atteint le fût, la pourriture du plant est possible.

La teigne du poireau se rencontre dés le début du printemps mais les dégâts les plus importants ont lieu à la fin de l’été. Toutes les cultures de poireaux doivent être protégées.

L’oignon, la ciboulette et surtout le poireau sont attaqués par la teigne.

Les plantes peuvent être entièrement détruites. La lutte est très difficile.

Les hivers doux permettent des attaques précoces encore plus graves.

La culture est à surveiller de très prés. Dés les premiers symptômes, les feuilles atteintes doivent être coupées. En cas de forte attaque sur les jeunes poireaux, il est possible de rabattre les plants très courts.

Ver gris

Ces vers gris marron sont les larves de papillons très communs: les noctuelles. De mœurs terricoles, ils vivent dans les premiers centimètres du sol restant invisibles pour le jardinier.

Les vers gris dévorent la base de la tige ou le collet des plantes, ce qui provoque leur flétrissement subit et inattendu.

Du printemps à la fin de l’été.

Toutes les plantes à massifs et potagères peuvent être attaquées.

Les végétaux atteints sont systématiquement perdus. Attention, l’insecte peut s’attaquer très vite aux plantes voisines.

Une terre sèche.

Des binages répétés peuvent détruire l’insecte dans le sol.

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